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LA RESPIRATION CONSCIENTE

Inspirer consciemment, c'est porter mon attention sur les sensations de l'inspiration qui se déroule naturellement. C’est savoir que l’air entre dans notre corps... et expirer consciemment, c'est maintenir mon attention sur les sensations de l'expiration naturelle. C’est savoir que notre corps fait un échange d’air. Cette pratique nous permet d’être en contact avec l’air et avec notre corps, et comme notre esprit est attentif à notre respiration, nous sommes aussi en contact avec lui, tel qu’il est. Il suffit d’une respiration consciente pour renouer le contact avec soi-même et de trois de ces respirations pour maintenir ce contact.

LA MEDITATION ASSISE

La méditation assise est un moyen de retourner chez soi et de prendre soin de soi. A l’instar de la représentation du Bouddha sur l’autel, nous pouvons, nous aussi, rayonner la paix et la stabilité. Nous nous asseyons le dos bien droit avec dignité et retournons à notre respiration. Nous portons notre pleine attention à ce qui se passe à l’intérieur et autour de nous. Nous laissons notre esprit devenir ouvert et sans limites et notre cœur doux et aimant.


La méditation assise apporte beaucoup de bienfaits. Nous réalisons que nous pouvons être un avec ce qu’il y a à l’intérieur de nous : notre douleur, notre colère, notre irritation ou notre joie, notre amour, notre paix. Nous sommes seulement avec ce qui est là sans nous laisser entraîner. Laissons ce qui est là apparaître, s’installer puis repartir. Nul besoin de rejeter ou de réprimer une pensée, ni de prétendre qu’elle n’est pas là. Observez les pensées et les images de votre esprit avec un regard tolérant et amical. Nous sommes libres de demeurer immobiles et calmes en dépit des orages qui peuvent éclater en nous.

ECOUTER LES ENSEIGNEMENTS

Les enseignements peuvent être comparés à une pluie du Dharma qui arrose les graines de sagesse et de bonheur déjà présentes dans notre subconscient. Si notre esprit conscient essaie trop de se souvenir, de comparer et d’atteindre quelque chose, il devient pareil à une terre trop dure. Dans ce cas la pluie du Dharma ne pourra pas atteindre les profondeurs de notre âme. Lâchons prise et laissons la pluie nous mouiller.

MARCHER EN PLEINE CONSCIENCE


Marcher en pleine conscience peut être très agréable. Nous nous promenons à pas lents, seuls ou avec des amis, si possible dans un très bel endroit. Nous ne marchons pas pour arriver quelque part, mais pour la marche elle-même. Le but est d’être dans l’instant présent, conscients de notre respiration et du fait de marcher, pour pouvoir goûter chacun de nos pas. Nous pouvons pratiquer la méditation marchée toute la journée. Cette pratique a le pouvoir de transformer notre vie quotidienne. Nous sentons le contact entre la plante de nos pieds et la Terre, nous sommes attentifs aux sensations du corps, des jambes, des pieds, des épaules... nous rendons les tensions du corps et les préoccupations de l'esprit à la Terre, les déposant au fur et à mesure que nous faisons les pas. Nous nous laissons imprégner des beautés de la nature qui sont présentes, y compris quand nous pratiquons la marche méditative en ville.

MANGER EN PLEINE CONSCIENCE

Nous avons la chance d’avoir à manger et nous avons encore plus de chance de pouvoir manger avec une communauté de pratique. Manger en pleine conscience fait partie de notre pratique. Cela nous fait beaucoup de bien, tant sur le plan spirituel que sur le plan physique. La pluie, le soleil et la terre sont dans chaque bouchée que nous avalons.

 

Mangeons avec tout notre être ! Sans laisser l'esprit se perdre ailleurs. Prenons le temps d’apprécier notre repas et notre communauté. Mastiquons chaque bouchée au moins trente fois pour permettre à votre salive d’aider le processus de digestion. Notre attention constante est une façon d’exprimer notre gratitude pour la nourriture et pour nos frères et soeurs qui partagent le repas avec nous. Nous pouvons nous regarder de temps à autre avec un sourire et de la compassion.

 

Avant de commencer à manger, nous attendons que tout le monde soit servi et nous invitons d’abord la cloche. En écoutant la cloche, nous regardons le contenu de notre assiette en nous remémorant les contemplations sur la nourriture :

 

Cette nourriture est un don de l'univers tout entier, de la Terre, du ciel,

d'innombrables êtres vivants de beaucoup de travail et d'amour.

 Mangeons-la en pleine conscience et avec gratitude, pour être dignes de la recevoir.

Reconnaissons et transformons nos états mentaux négatifs, surtout l'avidité,

et apprenons à manger avec modération.

Puissions-nous maintenir notre compassion éveillée

en mangeant de façon à réduire la souffrance des êtres vivants,

à préserver et guérir notre planète

et à cesser de contribuer au changement climatique.

Nous recevons cette nourriture car nous voulons bâtir notre communauté,

cultiver la fraternité, la sororité, l'adelphité, et nourrir notre idéal de servir tous les êtres.

Nous gardons le silence durant les 20 premières minutes du repas. Après deux sons de cloche nous pouvons parler ou nous lever pour aller rechercher de la nourriture ou pour faire la vaisselle.

LE PARTAGE DU DHARMA

 

Le partage sur le Dharma est une occasion de nous enrichir mutuellement de notre expérience et de notre vision profonde. C’est le moment pour chacun des participants de partager ses expériences, ses joies, ses difficultés et parfois aussi ses questionnements concernant la pratique de la Pleine Conscience, de même que d'apprendre des expériences et de la compréhension de la pratique des autres participants..

 

En pratiquant l’écoute profonde pendant qu’une personne parle, nous contribuons à créer une atmosphère calme et recueillie, sans juger ni réagir, tout en étant conscients de leur respiration et des sentiments qui pourraient se manifester en eux. Le partage du Dharma n'est pas un débat, mais un partage sincère et une écoute authentique. En apprenant à exprimer nos joies et nos difficultés dans la pratique, nous développons la vision profonde et la compréhension collective de la Sangha.

 

Le but de ce partage est de parler de notre propre expérience, en laissant tomber les idées abstraites et les théories. Nous nous apercevons qu’en fait beaucoup d’entre nous éprouvent les mêmes difficultés et que nos aspirations se rejoignent. S’asseoir, écouter et partager ensemble nous permettent de constater une fois de plus les liens qui nous unissent les uns aux autres.

 

Nous attirons votre attention sur le fait que ce qui est dit pendant le partage reste confidentiel. De plus, si une personne parle d’une de ses difficultés devant le groupe, elle n’a pas forcément envie d’en reparler à quelqu’un en tête-à-tête par la suite, il nous appartient de respecter cela.

LE CORPS DE LA SANGHA

Nous ne sommes pas séparés. Nous sommes comme une cellule d’un corps, le corps de la sangha, la communauté. Vos joies et vos chagrins sont nos joies et nos chagrins. Votre transformation et votre réalisation de la pratique sont la transformation et la réalisation des autres membres de la sangha. Vous pratiquez la pleine conscience pour nous et nous pratiquons la pleine conscience pour vous. Même si nous ne pouvons pas nous voir, nous continuons à pratiquer les uns pour les autres.

Extraits de textes issus des sites du Village des Pruniers et de la Maison de l'Inspir

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